Atlas de la biodiversité des Réserves naturelles de France

Les réserves naturelles protègent un patrimoine exceptionnel. Celui-ci est inventorié et analysé avant tout par les gestionnaires d'espaces naturels, mais aussi par des chercheurs, des bénévoles, des citoyens... Ce corpus d'observations constitue une richesse qui est utilisée pour mieux connaître la biodiversité, suivre les évolutions de certaines espèces fragiles ou patrimoniales… Car agir intelligemment pour la sauvegarde de ce patrimoine naturel requiert de le connaître et le comprendre.

Cet atlas présente une partie des données d'observations sur le territoire des réserves, centralisées par l'INPN et le GBIF. Il peut s'agir de données issues de protocoles d'observations, comme les suivis STOC, d'observations aléatoires par les gestionnaires de la réserve, ou bien d'espèces identifiée dans le cadre de programmes de sciences participatives.

Cet atlas s'enrichit régulièrement de nouvelles informations au fur et à mesure que la connaissance s'accroît et que les informations remontent.

La connaissance est un préalable indispensable à la protection de nos espèces et espaces remarquables. Elle est également à la base des diagnostiques écologiques nécessaires à leur bonne gestion. La publication en mai 2019 de la plateforme intergouvernementale IPBES sur l’état de la biodiversité mondiale en est une démonstration essentielle.

Dès leur création, les réserves naturelles constituent de véritables « sources » de connaissance de la biodiversité et de la géodiversité, connaissances qu’elles mobilisent pour atteindre leurs propres objectifs d’excellence et qu’elles mettent également à la disposition des autres acteurs nationaux et internationaux.

Bien que ces connaissances soient encore très incomplètes pour certains groupes taxonomiques ou sur certains sites, à ce jour, plus de la moitié des espèces recensées par l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) ont déjà été observées au moins une fois dans les réserves naturelles ! Ces espèces représentent 20 % des 182 854 espèces françaises et 2 % des 1 823 983 espèces décrites dans le Monde, alors que les réserves naturelles couvrent moins de 1 % du territoire national (hors RN des TAF).

Ce site fait la synthèse de la connaissance (biologique et géologique) issue d’une partie des données collectées sur le territoire des 348 réserves naturelles françaises et disponibles à travers l’INPN et le GBIF. Combien de mousses, de libellules, d’espèces marines, endémiques, menacées, protégées, ou de stratotypes géologiques pourrez-vous découvrir en visitant nos réserves naturelles ? Les papillons, oiseaux communs et limicoles se portent-ils mieux dans ces irremplaçables réservoirs de biodiversité qu’ailleurs en France ou en Europe ? Des éléments de réponses et à bien d’autres questions se trouvent dans ce livret réalisé grâce à plus de 2 000 000 d’observations collectées par des centaines de naturalistes et scientifiques professionnels ou bénévoles du réseau.

Merci à eux pour cet énorme travail et bonne découverte !

Michel Métais, Président de Réserves Naturelles de France
Charlotte Meunier, Vice-Présidente de Réserves Naturelles de France


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Fiches espèces

Retrouvez la fiche de chaque espèce avec leur carte des observations, leur répartition mensuelle, ainsi que des photos et liens complémentaires

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Fiches réserves

Découvrez les espèces observées sur chaque réserve naturelle et affichez leurs observations sur la carte de la réserve.

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Galerie photos

Découvrez les photographies des différentes espèces.

Ces photos sont données à titre d'illustration, ce ne sont pas des photographies prises sur site. Elle sont issues de Wikimedia Commons et sont utilisables sous licence libre.

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Faune sauvage.
Grandes et petites bêtes.

A quelques surprises près toujours possibles, la faune des vertébrés est aujourd'hui bien identifiée dans les réserves. Il s'agit des mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens.

Il n'en va pas de même pour la faune des invertébrés. Il s'agit de ces étranges petites bêtes que sont les insectes, les escargots, les millepattes ou encore les araignées, coléoptères et écrevisses... Une quantité d'espèces aussi impressionnante que pleine de promesses scientifiques.

La base de données de RNF n'est pas un inventaire. Elle rassemble des informations collectées dans le cadre de différents protocoles scientifiques ou de façon opportuniste, avec des objectifs différents. De fait, le nombre important d'observations d'une espèce donnée ne veut pas dire qu'il s'agit de l'espèce la plus présente, mais bien d'une espèce très suivie.

L'atlas ne prétend pas à l'exhaustivité : une espèce connue sur une réserve peut ne pas apparaître pour pluseurs raisons : l'information n'est pas parvenue jusqu'à RNF ou n'a pas encore été traitée, l'espèce est trop sensible pour pouvoir afficher sa présence sur un petit territoire...

Pour en savoir plus : http://www.reserves-naturelles.org/patrimoine-biologique.


Flore sauvage.

Près de 10000 espèces de plantes sont présentées dans cet atlas.


Une stratégie scientifique.
Pour la connaissance et la protection.

La préservation des espèces, des habitats et des ressources naturelles s'appuie sur le recueil d'observations, le façonnage des connaissances et la contribution à la recherche scientifique.

Quelles espèces fréquentent les réserves, comment elles interagissent, comment évoluent leurs populations, ou encore quelles sont les conséquences sur ces espèces des activités humaines ? C'est pour répondre à ce type de questions que différents protocoles scientifiques sont mis en œuvre. Un grand nombre des observations brutes liées à ces protocoles sont synthétisées dans cet atlas.

Les Réserves naturelles protègent des milieux très divers: littoral, montagnes, marais, forêts... Elles sont présentes en métropole et en outre-mer, s'étendant sur des domaines climatiques très variés, allant de climats tropicaux à arctiques. Ceci explique la très grande variété des espèces présentes dans cet atlas.

Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception, il convient de bien le connaître. Les différents programmes d'inventaire, de suivi ou d'études engagés sur les territoires poursuivent tous cet objectif.


Quelles données ?

Pour cet atlas, deux sources de données ont été utilisées :

  • Les données de l'Inventaire national du patrimoine naturel sur les réserves naturelles
  • Les données du Global Biodiversity Information Facility

INPN
GBIF

Ces deux sources sont des agrégations de nombreux jeux de données issus de producteurs différents. Elles ne constituent pas l'intégralité des données produites par les gestionnaires de réserves ; elles sont le reflet de ce qui est remonté au niveau national et international parmi tous les inventaires réalisés.


GeoNature-atlas.
Dans la constellation de l'opensource.

Cet atlas utilise l'outil GeoNature-atlas développé par le Parc national des Écrins et publié sous licence libre. Il est ainsi transférable librement à d'autres structures qui souhaitent partager leurs observations naturalistes en se basant sur les référentiels nationaux de l'INPN. Il a été adapté pour les besoins spécifiques de RNF.

Téléchargez la fiche de présentation de GeoNature-atlas pour en savoir plus.

Il fait partie d'un ensemble d'outils développé par le Parc national et ses partenaires, pour pouvoir saisir, gérer et traiter les données des différents protocoles (http://geonature.fr).

« Nos outils sont pensés, dès le départ, pour pouvoir être déployés par d’autres structures dans des contextes différents. Pour cela, l’accent est mis sur des développements génériques et sur la publication de l’outil sous licence libre pour en faciliter l’utilisation par d’autres ».

- Camille Monchicourt, responsable du système d’informations au Parc national des Ecrins

En effet le Parc national des Ecrins a entrepris depuis une dizaine d'années, de migrer son système d'informations vers des outils open source.
Les logiciels libres (dont le code source est ouvert, accessible et modifiable par qui le souhaite) permettent une plus grande modularité et interopérabilité des outils et des données, en plus de faciliter la mutualisation et de réduire les coûts liés aux licences.

C'est pourquoi le parc national a aussi souhaité que les outils qu'il développe pour ses propres besoins soient eux-aussi publiés sous licence libre.

* Un logiciel Opensource est un programme informatique dont le code source est distribué sous une licence dite « libre », permettant à quiconque de lire, modifier ou redistribuer ce logiciel.